samedi 20 septembre 2008

Djabel Akhdar, la montagne verte



Qui aurait pu croire qu'on puisse ressentir la sensation de froid en Oman en cette saison ? Deux hypothèses : soit se rendre compte que ses climatiseurs sont réglés par erreur sur 22°, soit aller faire un tour sur les montagnes autour de Mascate.



A deux heures et demi de route de la capitale, nous avons testé le bivouac sur le Djabel Akhdar (2500m). Pour y accéder, on a l'obligation d'avoir un 4x4 en règle, contrôlé par un poste de police avant d'entamer la montée. La route est goudronné mais très, très, très raide et elle mène à un immense plateau désertique sur lequel est posée la ville locale, Sayk, qui vit un peu en autarcie. Imaginez le plateau du Vercors sans sa verdure mais parsemés d'oliviers torturés, avec un Lans-en-Vercors tout blanc mais sans manteau neigeux, les pylônes de la station de ski s'étant transformés en minaret. Un peu d'imagination, que diable !!!



Et là, tout à coup, on respire : il fait 25°C en journée, et 15°C la nuit. Une belle caillante quand on n'a pris que 3 duvets pour 5 ! On va être obligé de se transformer en kosovars en empilant les tee-shirts, laines polaires, sacs à dos sur les pieds.... pour résister au froid.... Qui aurait pu l'imaginer ?

C'est aussi en montagne que l'on peut faire du trekking et se balader au milieu des villages abandonnées. Oman est un pays de progrès et de développement et pour le Sultan, il n'est plus concevable que des omanais vivent comme au début du siècle. C'est donc tout naturellement, qu'ils ont été invités à abandonner leur village d'origine pour se voir offrir par le gouvernement, une villa neuve, avec marbre et grand mur d'enceinte à quelques mètres de là.


Du coup, ces petits villages typiques, jolies mosaïques de terre, nichés dans le flans des montagnes (type village troglodyte du Yemen), qui faisaient le charme du pays sont désormais inhabités. Le cheminement de village en village est superbe au milieu des palmeraies vertes des wadis, des vergers de grenadiers et des équilibres dangereux sur les bords des falaj1. Pour que le dépliant touristique soit parfait, il manque tout de même au tableau, l'arrondi d'un visage d'enfant dans l'entrebâillement d'une porte ou la silhouette d'un voile vaporeux. Juste un peu de vie.....




Les équilibres vertigineux sur les bords des falaj


















Nos rencontres plus ou moins furtives du jour .....














1Petits canaux qui amènent l'eau dans les jardins

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