lundi 29 septembre 2008
Inspiration.....pfffffffff......
samedi 20 septembre 2008
Djabel Akhdar, la montagne verte
Du coup, ces petits villages typiques, jolies mosaïques de terre, nichés dans le flans des montagnes (type village troglodyte du Yemen), qui faisaient le charme du pays sont désormais inhabités. Le cheminement de village en village est superbe au milieu des palmeraies vertes des wadis, des vergers de grenadiers et des équilibres dangereux sur les bords des falaj1. Pour que le dépliant touristique soit parfait, il manque tout de même au tableau, l'arrondi d'un visage d'enfant dans l'entrebâillement d'une porte ou la silhouette d'un voile vaporeux. Juste un peu de vie.....
Les équilibres vertigineux sur les bords des falaj
samedi 13 septembre 2008
Les petits oasis du désert
Le Kit du Wadi
Celui-ci se compose donc : d'un gros 4x4 « Prado » avec la clim obligatoire (pour les connaisseurs, c'est un 4x4 bien luxe et bien polluant qui nous correspond à merveille !!!), d'une panoplie camping avec tente Décathlon 2 secondes, d'une vingtaine de litres d'eau, d'un GPS et de l'incontournable Coran du baroudeur : l'Oman off road1. Accessoirement, le kit de base peut être complété par un équipement de plongée, du matériel d'escalade, de canyoning ou de via ferrata. Pour notre première exploration, nous choisissons uniquement le matériel de plongée.....
Après avoir intégré qu'on était bien le WE – et oui, ici le WE correspond au jeudi et vendredi, ce qui implique une certaine difficulté à assimiler que l'on retourne au travail le samedi et dimanche – nous prenons la direction de la côte Est pour une première exploration d'un certain Wadi ash Shab. Là, une petite explication sémantique s'impose et il est temps qu'on comprenne l'origine de notre tribu : Le WADI est une gorge profonde et très encaissée traçant son sillon au milieu de l'aridité où coule parfois de l'eau, voire peut abriter des vasques d'eaux cristallines. Synonyme suivant les pays : canyon, oued, lavak...... Ces trésors du désert sont nombreux en Oman. Parfois, l'eau coule à flot, parfois, ils sont à sec mais peuvent devenir de véritables fleuves destructeurs en cas de cyclone. Aujourd'hui, pas de danger : le ciel reste immuablement bleu et lumineux comme il l'est environ 363 jours par an. Avantage : une économie certaine sur l'abonnement à un site météo et une simplification pour choisir sa tenue chaque matin !
La route de la côte Est sillonne au milieu des montagnes arides. Tout au long de cette espèce d'autoroute en chantier, on traverse ça et là des villages arabes où s'enchainent mosquées à minaret blanc et à coupole bleue. En dehors de ces petits signes de vie, on se sent au cœur d'un monde minéral et inhospitalier, digne d'un atterrissage sur la planète mars. A cette heure chaude de la journée et en période de ramadan de surcroit, les musulmans restent au frais à l'abri des maisons ou des voitures climatisées et personne n'ose directement affronter le soleil de plomb.
Environ 2 heures de route plus tard, on met en marche le GPS. On s'est donné rendez-vous avec un groupe de jeunes français (collègues de travail de Pierre entre autres) pour un bivouac sur une plage de sable blanc au bord de la mer. Le GPS clignote tout azimut : Ah bon, c'est là qu'il faut quitter l'autoroute ? Et c'est là, qu'on comprend enfin l'intérêt d'avoir un 4x4 si on en doutait encore. Tout au long de cette autoroute locale, on peut s'échapper quand on veut et partir sur des pistes à peine tracées qui se dessinent dans tous les sens entre roche et sable.
L'arrivée sur la « White Beach » est un peu magique : belle bande de sable extrêmement fin et doux et de rochers (only for us) et beau bain de mer en perspective. Malgré une visibilité sous l'eau plutôt nulle, Noé hurle soudain : « J'ai vu une tortue, j'ai vu une tortue me passer dessous.... ».
A la tombée du jour, les tortues sont souvent curieuses et n'hésitent pas à venir au bord de la plage. Une fois de plus, on a le bonheur de voir sortir leurs petites têtes de l'eau. Pour ce WE, elles ne se dévoileront pas plus, mais on ramassera au milieu des coquillages, des écailles de tortues ramenées par les vagues.
Quelques bémols sont tout de même à noter à ces paysages paradisiaques : il faut commencer par faire le ménage des bouteilles plastiques avant d'activer le feu pour le barbecue et planter nos tentes. Coté écologie, les omanais ont encore beaucoup à apprendre mais on aura l'occasion d'en reparler.
Ce premier bivouac sous le croissant de lune omanais, bercé par le va et vient des vagues et les crich-crich d'un crabe qui creuse son trou sous la tente de Pierrot et Noé restera forcément inoubliable. « Dans quelques semaines, la routine », diront nos amis habitués.
Le soleil se lève tôt en Oman et il est important de connaître la technique du baroudeurs qui plante sa tente à l'ombre du 4x4 pour gagner quelques heures de sommeil. Au petit jour, pendant que Pierrot teste la solidité du calcaire omanais, rien ne vaut une belle plongée matinale en snorkling2 pour découvrir un petit condensé du monde sous marin : petits poissons aux rayures jaunes et noires, poissons coffre, gros poissons tout rond et tout plat orange fluo, ban de poissons effilés qui se déplacent en rang serré et qui virent tous de bord en même temps dans une chorégraphie sans faute.... Ce matin l'eau est beaucoup plus claire et Romane ne cesse de pousser des cris sous l'eau en manquant de s'étouffer à chaque fois qu'elle aperçoit une nouvelle espèce de poissons. On nous avait pourtant prévenu : la nage en apnée au milieu d'un aquarium vivant en mouvement est une réalité d'Oman.
1Guide de l'explorateur en Oman
2Plongée en apnée avec masque, tuba et palmes
mercredi 10 septembre 2008
Home Sweet Home
dimanche 7 septembre 2008
Smily Nono
Il lui suffisait de se faire une copine à l'école (Nejma), de sentir la maison un peu plus accueillante, de voir enfin un chameau en vrai (après toutes ces promesses de pays du désert, il désespérait), d'aller manger au restaurant au bord de la mer avec les collègues de boulot de papa, de visiter des palaces de luxe pour en prendre plein les yeux, de faire du canoë dans la mer, de faire des ploufs et des ploufs dans les piscines ....
mardi 2 septembre 2008
..... Et Ramadan
Pour le pays entier, ce mardi 2 septembre est aussi « the D-Day ».
Cette période de Ramadan nous complique aussi un peu l'installation. Tout est au ralenti : branchement de l'ADSL, dédouanement des malles, commandes et livraisons différées..... Mais cela donne un air de fête au pays un peu comme chez nous, à la veille de Noël. Les devantures de magasins regorgent de sucrerie, les caddies sont pleins, les musulmans ont tous le sourire et sont très sympathiques.
Dans cette ambiance festive, on ne s'étonne plus de voir débarquer chez nous à 23 heures passées, un pakistanais balèze qui baragouine un mélange incompréhensible d'arabe et d'anglais et qui porte sur son dos notre nouvelle cuisinière et notre machine à laver le linge. A partir de la tombée du jour, tout le monde s'active à nouveau et travaille tout une partie de la nuit..... On chuchote que dans les maisons, les femmes cuisinent toute la journée pour préparer l'Iftar, une véritable orgie de plats chaque soir. Mais pour le moment, nous ne connaissons pas de musulmans qui pourraient nous faire partager cette tradition.
Elise, notre petite voisine, chuchote aussi pour impressionner Romane et Charline que : « Ils mangent tellement qu'ils ont même des salles pour vomir avant de retourner manger à nouveau..... ». Ah, les fantasmes d'enfants !!!!
En période ordinaire, cinq fois par jour, on entend l'appel à la prière de l'Imam dans tout le quartier. Pendant le Ramadham, ce chant prend d'autant plus d'intensité. Les enfants ont pris l'habitude de m'appeler dès qu'il retentit et nous nous postons dans le jardin en silence pour nous faire bercer par cet appel envoutant. Parenthèse hors du temps : le calme revient et la tension de l'arrivée s'apaise. ALLAH AKBAR1!!
D-Day : French school...
Sous le préau, les visages inquiets se découvrent et se scrutent. Près de 20 nationalités différentes pour 150 enfants environs. On entend un peu de français, toujours de l'anglais et pas mal d'arabe et on découvre un joli dégradé de couleur de peau allant du très clair au plus foncé. Pour nos petits sinardoux qui n'ont presque jamais vu d'arabe et de noir, cela fait un peu rattrapage d'un coup !!
Madame Salem, la directrice et maitresse de Romane et Charline, met rapidement tout le monde à l'aise : elle s'amuse à faire de l'humour pince sans rire et à gronder les parents. Il paraît qu'elle aime faire du théâtre, alors elle ne se prive pas d'en faire à l'école..... Dès le début, le ton est donné : « Vous pouvez m'appeler Madame Salem ou maitresse. Je ne vous donne pas mon prénom, nous ne sommes pas des copains-copines....compris ? ». Gloups, on oublie le tutoiement et on songe avec nostalgie à l'ambiance très friendly de l'école de Sinard. Mais en définitive, les filles ont l'air de l'apprécier.
Le maître de Noé, Monsieur Conand est plus conforme à nos habitudes. Tout le monde s'accorde à dire que c'est un excellent maitre et qu'il est très attentionné. Noé nous revient rassuré de ce point de vue même si pour cette première journée, il ne s'est pas vraiment fait de copains.
« Oui, mais j'arrive pas à retenir leur nom !!!! »....Entre les Nejma, Ryan, Malik, Rita, Rida, Sirine, Farah et Mohamed....., il va falloir qu'il fasse fonctionner sa mémoire. Si son problème d'intégration vient uniquement de là, nous sommes confiants. Signe encourageant : la nuit suivante, tous les trois ont dormi comme des anges bercés par le doux ronron des climatiseurs.