dimanche 31 août 2008

Center Point, ID design, Lulu, Carrefour....


« Quand est-ce qu'on va enfin arrêter de manger par terre ? » nous redemande Noé à chaque repas depuis 3 jours.....Et les filles de rajouter avec humour : « Maman, tu veux qu'on débarrasse le sol ? ».
Il faut reconnaître qu'à notre arrivée, la maison est spacieuse mais un peu vide !!!! Juste un lit pour chacun, un set de 6 couverts....et that's all !

Pour mieux prendre possession des lieux, dès le premier soir, Noé range religieusement à la tête de son lit ses 4 peluches emmenées dans son petit sac à dos : Grignotte, Hoplà, Eclair et Marmotton seront là pour faire face au spleen et à l'inquiétude de cette nouvelle rentrée.


Pour les filles, tout est plus facile. Elles ont déjà deux nouvelles copines franco-anglaise (Elise et Perrine). Les français sont plutôt rares ici (environ 300 à Mascate) et on n'hésite pas à entamer la discussion lorsque l'on entend un mot de français dans le brouhaha arabe, indien ou anglais (à moins que cela ne soit un mélange de toutes ces langues en même temps ?). Du coup, Claire, la maman d'Elise et Perrine nous a abordé naturellement au supermarket « Lulu » le premier jour de notre arrivée et s'est proposée de nous guider un peu dans Mascate. Cela tombe bien : elle habite à 100 m de chez nous et ses filles vont aussi à l'école française ce qui promet des arrangements pour les trajets. En trois jours, elle nous a sorti pour une après-midi piscine dans son compound1 (ne cherchez pas dans le dico, c'est du vocabulaire d'expatriés!!!!), un petit tour de canoë de mer, un coucher de soleil au bord des falaises pour voir sortir la petite tête des tortues et contempler les vols aériens des bans de petits poissons brillants.....


Et entre temps, je fais du SHOPPING !!!! Center Point, Lulu, Id design, Al Fair.....je commence à tous les connaître et la maison se meuble peu à peu. Finalement, les enfants et moi, on ne se lasse pas de retourner dans ces supermarkets « araboindiens » où on prend aussi le temps de sentir l'atmosphère et de s'étonner de découvrir le top du kitch et du bon goût en matière d'ameublement. Pour un salon des milles et une nuit ou une chambre de Princesse de Saaba, passez commande.......Moulte choix dans le style rococo !!!




Comme on ne comprend pas toujours ce que nous disent les indiens (je viens juste d'intégrer que lorsqu'ils dodelinent de la tête cela veut dire « ok »), il nous est arrivé d'attendre longtemps des photos d'identité alors qu'on aurait pu revenir les chercher beaucoup plus tard. Peu importe, c'est l'occasion de se poser et d'ouvrir nos yeux : c'est veille de Ramadan et les supermarkets sont pleins à craquer pour préparer la fête.

Somptueux défilés de saris colorés et d'abayas noires brodées et scintillantes avec motif arabe ou papillon pailletés, qui laissent dépasser des bijoux et une sandale dorée.
C'est tellement élégant que mes deux petites stroumphettes me tannent pour avoir elles-aussi leur tchador noir, « Maman, juste pour se déguiser..... ». Il faut reconnaître que cela leur va plutôt bien, non ?























Les omanaises craquent généralement sur Noé. Il n'est pas rare d'en voir une se précipiter sur lui pour lui claquer un bisou sur la joue et lui laisser une marque mémorable de rouge à lèvre !!! Occasion rêvée pour prendre une photo non volée, ce qui est rare en Oman. En ville, hommes et femmes ne se laissent pas photographier.




Ces rencontres souriantes font alors tomber les aprioris : finalement, le voile, c'est plutôt élégant......
Parfois, (mais c'est rare à Mascate), on se retrouve aussi nez à nez avec une vraie ombre voilée de noir : intégralement cachée sous un voile, pire encore qu'une burka puisqu'il n'y a même pas une ouverture pour les yeux, avec pour complément de panoplie des gants noirs pour cacher le dernier centimètre de peau qui pourrait s'offrir au regard. L'ombre est serrée de près par son mari du désert qui l'a amené choisir sa cuisinière à gaz. Étonnant !!! Elle est obligée de plaquer son voile sur son visage pour pouvoir voir ce que lui présente le vendeur. Un visage d'outre-tombe qui fait froid dans le dos, et suscite interrogation et malaise.




1Résidence plutôt chic avec piscine commune où l'on trouve presque exclusivement des expatriés.

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